Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Bibliothèque Municipale de Lisieux (17.IX.1998)
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1re parution dans le Journal des demoiselles en avril 1836

Texte établi d’après l’édition du Myosotis dans la Bibliothèque du bibliophile parue à Lyon en 1920 chez H. Lardanchet.

Les petits souliers

Le 6 janvier 1776, jour de l’Épiphanie, il se passa sur le gaillard d’arrière du vaisseau français le Héron, une petite scène assez piquante pour mériter qu’on la raconte. Tous les officiers que le service de l’équipage ne réclamait pas ailleurs se promenaient, causant et fumant sur le pont, lorsqu’un jeune aspirant de marine, montant l’escalier qui conduisait à la chambre du capitaine, parut et s’écria : « Chapeau bas, messieurs ! voici la reine !… »

Et cependant Marie-Antoinette n’avait pas quitté Versailles ; à l’aide d’Asmodée ou de la seconde vue des montagnards d’Écosse, on l’aurait pu voir en ce moment, dans un coin du château, à l’abri de l’étiquette, son ennemie intime, jouer la comédie en famille, recevant sa réplique du comte d’Artois, et ayant pour souffleur le comte de Provence, tous deux ses beaux-frères. Elle remplissait le rôle principal dans le Devin du Village, et chantait :

J’ai perdu mon serviteur,
J’ai perdu tout mon bonheur…

paroles qu’elle eut depuis l’occasion de répéter bien des fois sans chanter ! cette pauvre reine qui est déjà tombée dans l’histoire, et qui tombera bientôt dans le drame, aussi poétique, aussi belle et plus pure que Marie-Stuart.

Quelle était donc l’usurpatrice qui ramassait alors à douze cents lieues de Versailles le sceptre que la reine légitime abandonnait un instant pour la houlette ?

Hâtons-nous de le dire, il n’y avait là ni fourberie ni crime de lèse-majesté. La royauté que saluait l’équipage du Héron n’était que l’innocente et fugitive royauté de la fève. Elle venait d’échoir, par la grâce du sort, à une jolie petite créole de la Martinique, parente du capitaine, et qui, sous la conduite d’une vieille tante, allait, comme la Virginie de Bernardin de Saint-Pierre, poursuivre, dans la métropole, de vagues espérances de fortune et d’héritage.

Et c’était dommage, en vérité, que la jeune reine ne fût qu’une reine pour rire ; car elle s’acquittait de ses hautes et nouvelles fonctions avec un aplomb et une grâce qu’eussent enviés Catherine II et Marie-Thérèse.

« A genoux ! beau page, disait-elle au jeune aspirant qui l’avait annoncée, ne voyez-vous pas que j’ai laissé tomber mon gant ? … A moi ! mon conseil des ministres, et ne riez pas, messieurs, car le cas à discuter est grave. J’aime mon peuple, entendez-vous, et je veux que mon peuple m’aime ; il s’agit de décider si, pour attirer à mes pieds ses hommages, une rosette bleue sur mes souliers ne siérait pas mieux qu’une rosette blanche… Comment donc ! je crois que mon premier médecin se permet de lancer au nez de sa souveraine des bouffées de tabac, en guise d’encens ! Qu’un de mes ambassadeurs monte sur l’hippogriffe à l’instant, pour aller voir dans la lune si la raison du bon docteur n’aurait pas suivi ce matin, après boire, le même chemin que celle de feu Roland… »

Et mille innocentes saillies, mille coquets enfantillages dont tous ces bons marins riaient de si grand cœur et si longtemps que leurs grosses pipes s’éteignaient oisives entre leurs mains.

Mais celui de tous qui semblait se réjouir le plus du triomphe de l’aimable enfant était un vieux matelot breton nommé Pierre Hello, ayant moins de rides que de blessures, qui ce jour-là même avait reçu une médaille d’honneur, tardive récompense de ses longs services ! et qu’à cette considération le capitaine venait d’admettre à sa table, au repas présidé par les deux dames créoles, ses parentes. Marie -Rose, ainsi se nommait la jeune fille, s’était émerveillée depuis longtemps au récit des belles actions de Pierre Hello. Elle l’avait complimenté, caressé, et le cœur du rude vieillard, neuf encore à de pareilles émotions, avait palpité, sous ces caresses d’enfant, aussi fort qu’à la réception de sa médaille d’honneur. C’était lui seul qui la servait ; c’était encore, ou peu s’en faut, lui seul qui veillait sur elle ; car la tante de Marie-Rose, bonne vieille clouée sur sa chaise par la goutte, passait tout le jour absorbée dans la lecture de saint Augustin, ne l’interrompant par intervalles que pour dire : « Ici, Minette ! ici, Marie-Rose ! » quand elle voyait son chat courir dans la cale après une souris, ou sa nièce sur le pont après un rayon de soleil. Mais élevée, comme la plupart des filles de colons, dans la plus large indépendance, Marie-Rose n’écoutait pas ou feignait de ne pas entendre. Tantôt elle montait aux échelles et se balançait aux cordages, et alors Pierre Hello la regardait d’en-bas, prêt, si elle tombait sur le pont, à la recevoir dans ses larges mains, comme il eût reçu un oiseau que la fatigue abat, ou à la repêcher à la nage si le vent l’eût jetée à la mer. Tantôt elle amusait l’équipage oisif par ses chansons et par ses danses, et alors Pierre Hello, attentif, semblait avoir trouvé tout à coup de l’intelligence pour comprendre les vers, et du goût pour sentir la grâce.

Le lendemain de l’Épiphanie et de sa courte royauté, l’aimable enfant parut triste et pensive, et le vieux loup de mer se posa devant elle, inquiet et silencieux comme un caniche qui voit pleurer son maître. Elle ne put s’empêcher de répondre par une confidence à ce regard compatissant et interrogateur. Une vieille négresse marronne, qui passait pour sorcière, et à qui Marie-Rose portait en cachette du pain dans les bois, lui avait fait une prédiction étrange qui la préoccupait, et dont elle avait retenu les paroles textuelles :

« Bonne petite maîtresse, moi avoir vu dans la nue grand condor monter bien haut, bien haut, avec rose dans son bec… Toi, être Rose… Toi, bien malheureuse ; puis toi reine ; puis grande tempête, et toi mourir ».

« J’ai été reine hier, ajouta-t-elle, et je n’attends plus maintenant que la tempête qui doit m’emporter…

N’ayez pas peur, mademoiselle, répondit Hello, s’il arrivait malheur au Héron, vous n’auriez qu’à saisir le pan de ma ceinture… là… comme ceci, et, avec l’aide de Dieu et de mon patron (un grand saint, voyez-vous ! car il marchait sur l’eau sans enfoncer, ce qui, foi de marin, est un bien beau miracle !), vous aborderiez aussi doucement à terre qu’une goëlette remorquée par un trois-mâts ».

Marie-Rose, un peu rassurée, paya le dévouement du brave homme en lui chantant une romance que personne encore n’avait entendue. C’étaient, quand son départ fut décidé, ses adieux et ses plaintes qu’un jeune créole, son voisin, avait mis pour elle en vers et en musique :

Petit nègre, au champ qui fleuronne
Va moissonner pour ma couronne :
La négresse fuyant aux bois,
Marronne,
M’a prédit la grandeur des rois
Vingt fois.
Petit nègre, va, qui t’arrête ?
Serait-ce déjà la tempête
Qui doit effleurer si souvent
Ma tête,
Et jeter mon bonheur mouvant
Au vent ?
Las ! j’en pleure déjà la perte.
Adieu donc, pour la mer déserte,
La rivière des Trois-Ilets
Si verte,
Où dans ma barque aux blonds filets,
J’allais !
Adieu : les vents m’ont entraînée,
Ma patrie et ma sœur aînée !
La fleur veut mourir où la fleur
Est née,
Et j’étais si bien sur ton cœur,
Ma sœur !

Mais il est un âge où toutes les douleurs passent légères et fugitives, où la mélancolie du soir sèche au matin comme la rosée ; et Marie-Rose avait cet âge. Le lendemain, elle dansait encore ; les jours, les semaines s’écoulèrent sans user cette gaîté pétulante ; mais il n’en fut pas de même de ses petits souliers. Le dernier bond d’une farandole en emporta les derniers lambeaux. Par malheur, la garde-robe de ces dames était légère ; elles allaient à Paris, et avaient cru devoir, pour la remonter, attendre les conseils de la Mode dans son empire. Bientôt Marie-Rose fut réduite à s’asseoir immobile à côté de sa tante, cachant ses pieds nus sous sa robe, remuant la tête et le corps dans un besoin fébrile de mouvement, mais n’osant risquer un pas, semblable à cette Daphné des Tuileries dont le buste est vivant encore quand ses pieds ont déjà pris racine. La petite reine pleurait là, captive comme dans une tour enchantée, en attendant qu’un chevalier, passant, la délivrât.

Ce chevalier passa, et ce fut Pierre Hello. « Laisser nus de si jolis pieds, disait-il avec l’accent de l’indignation, il faudrait n’avoir pas pour deux liards de cœur ! » Mais si le poète a dit : L’indignation fait des vers, il n’a pas dit qu’elle pût faire des souliers. Pierre Hello réfléchit, se frappant le front, se grattant la tête et promenant d’une joue à l’autre, dans sa bouche, ce morceau de tabac que les marins ont l’habitude de mâcher… enfin sa chique. C’est un vilain mot ; mais pardon, il n’y en avait qu’un pour exprimer la chose, et cette chose est trop importante, quand il s’agit de mœurs maritimes, pour qu’un narrateur consciencieux n’en parle pas. La chique est à la pensée du matelot ce que l’aiguille est à l’horloge : quand la pensée va, la chique tourne. C’est qu’aussi il s’était imposé une question bien ardue pour un mathématicien novice : Faire quelque chose avec rien, problème que Dieu seul a pu résoudre.

« Un morceau de cuir ! ma pipe et ma médaille pour un morceau de cuir ! » disait-il avec l’énergie désespérée de Richard III criant : « Une épée ! mon royaume pour une épée ! » Certes, tous les filets de l’équipage se fussent déployés bien vite à la mer s’il eût connu l’histoire de Don Quichotte, et osé se flatter d’avoir la main aussi heureuse que Sancho Pança, qui, jetant ses hameçons aux truites, y voyait mordre des savates. Il chercha, fureta, remua ; sa main passa partout où une souris pouvait passer. Enfin, il poussa un cri de joie, un cri semblable à celui d’Harpagon retrouvant sa cassette, ou de J.-J. Rousseau couvant des yeux sa pervenche. Ce n’était pas une fleur, ce n’était pas un trésor que Pierre Hello venait de découvrir, c’était quelque chose de bien plus précieux, ma foi ; c’était une botte ! la botte d’un soldat tué dans un abordage ; elle avait roulé dans un coin de la cale, Dieu sait comment ! Depuis elle était restée là, portant le deuil de sa sœur jumelle noyée dans la mer ou ensevelie dans le ventre d’un requin, et croyant bien, comme le rat de La Fontaine, que les choses d’ici-bas ne la regardaient plus. Mais Pierre Hello en décida autrement : se servant de son poignard en guise d’alène et de tranchet, il perça, il tailla si bien qu’il fit en moins d’une heure… je voudrais bien pouvoir dire qu’il fit une paire de souliers ; mais, par respect pour la vérité, je n’ose… Ce qu’il fit, ce n’était pas précisément ni des souliers, ni des brodequins, ni des bottines, ni des chaussons, ni des socques, ni des cothurnes, ni des babouches, ni des mocassins ; c’était, dans l’art de la chaussure, une œuvre originale, fantastique, romantique, une chose sans nom ; mais enfin cette chose sans nom pouvait à la rigueur s’interposer comme une armure défensive entre l’épiderme d’un pied humain et le parquet. Le brave Hello courut aussitôt à la cabine de Marie-Rose, où après avoir, à grand’peine et aux éclats de rire de la jeune fille, emboîté, ficelé ses pieds nus dans cette bouffonne chaussure, il se releva, croisa triomphalement les bras sur sa poitrine, et dit : « Voilà !… » et, une heure après, la bayadère dansait encore, dansait avec un poids à chaque pied, aux applaudissements de son parterre, conquis cette fois à double titre, car il y avait dans cette danse le mérite combiné de l’art et du tour de force : c’était mademoiselle Taglioni et madame Saqui résumées d’avance en deux jambes.

Enfin, après une longue traversée, la vigie cria : Terre ! Et ce fut, je vous assure, une scène vraiment touchante que celle du matelot et de la jeune créole. (« Je penserai toujours à vous, et je garderai vos souliers comme un souvenir, comme une relique, disait Marie-Rose pour consoler Pierre Hello, qui passait sur ses yeux humides le revers de sa main calleuse. — Oh ! répondait-il en secouant la tête, vous allez à Paris, où de nouveaux amis vous feront perdre le souvenir du pauvre Hello qui ne vous occupera guère. — Toujours ! » répéta-t-elle, entraînée par sa tante. Il la suivit longtemps des yeux : elle se retourna souvent, et il ne pouvait déjà plus l’entendre qu’elle répétait encore en agitant son mouchoir : « Toujours, Hello, toujours ! »

Pierre Hello ne put savoir si la jeune fille tint parole, car il toucha bien rarement la terre, et fut tué dans la guerre d’Amérique. Quant à Marie-Rose…

Mais voici, au travers de mon histoire, le grand fleuve de la Révolution française qui passe ; fleuve étrange et qu’on ne sait comment nommer : Pactole au sable d’or, Simoïs teint de sang, Eurotas aux lauriers-roses. Son bruit et sa profondeur vous causeraient des vertiges. Donnez-moi la main, ma sœur, fermez les yeux et sautons par-dessus…

Bien ! nous voici tombés au milieu de l’Empire, et nous sommes à la Malmaison, retraite de la noble et malheureuse Joséphine, veuve, par une séparation légale, de Napoléon vivant encore, mais toujours impératrice et toujours adorée des Français qui l’avaient épousée, eux aussi, dans leur cœur, et qui n’avaient point souscrit au divorce.

Accoudée dans sa chambre sur la boîte d’un piano, elle écoutait en souriant une députation de jeunes demoiselles attachées à sa personne, et qui sollicitaient, tremblantes, la permission de jouer des proverbes au château. « Volontiers, mes enfants, répondit la bonne Joséphine ; je veux même me charger des costumes. Grâce à la générosité de l’empereur, ma garde-robe y peut abondamment fournir. Tenez, voici ce que Marchand vient encore de m’apporter tout à l’heure »

Et elle repoussait négligemment du pied une fourrure étendue sur le tapis. Cette parure était si belle, que mademoiselle S.-R., la plus jeune des ambassadrices, ne put s’empêcher de dire, en frappant l’une contre l’autre ses blanches mains en signe d’admiration :

« Dieu ! que Votre Majesté est heureuse !

Heureuse ! murmura Joséphine, heureuse !… »

Elle parut rêver un moment, et ses doigts distraits errant sur les touches du piano, en tirèrent quelques notes de la romance que nous connaissons déjà :

La fleur veut mourir où la fleur
Est née,
Et j’étais si bien sur ton cœur,
Ma sœur !…

Puis, secouant les souvenirs qui l’oppressaient, elle se leva :

« Qui m’aime me suive, mesdemoiselles ; venez voir et choisir vos costumes »

Et, précédant le jeune et fol essaim, elle entra dans sa garde-robe. Toutes les jeunes filles ouvrirent alors des yeux émerveillés, comme le fils du bûcheron descendu pour la première fois dans la caverne d’Ali-Baba. Il y avait là des gazes si légères, qu’elles se fussent envolées comme les fils de la Vierge, n’eût été le poids des pierreries qui les bordaient ; il y avait là des mantilles espagnoles, des mezzaros italiens, des peignoirs d’odalisques, tout imprégnés encore des parfums du harem et de la poudre d’Aboukir, et enfin, des robes de madone si belles, que la Vierge de Lorette elle-même ne les eût mises autrefois que le jour de l’Assomption.

« Prenez, enfants, dit la bonne impératrice, et amusez-vous bien. Je vous abandonne toutes ces belles choses qui vous font ouvrir de si grands yeux toutes…, hormis une seule, car celle-là m’est trop précieuse et trop sacrée pour qu’on y touche ».

Puis, voyant à ces mots la curiosité étincelante sous toutes les paupières : « Je puis cependant vous faire voir ce trésor », ajouta-t-elle.

Je vous laisse à penser, ma sœur, si l’imagination, cette folle du logis, qui en est la maîtresse à quinze ans, prit ses ébats dans toutes ces têtes enfantines.

Qu’était-ce donc que cette merveille qu’il était défendu de toucher quand on froissait à loisir tant de merveilles ?

Une robe couleur du temps, de la lune ou du soleil, comme dans Peau d’Ane ? Cet œuf d’oiseau qui, suivant les contes arabes, est un diamant et peut rendre invisible ? Un éventail fait avec les ailes d’un génie de l’Alhambra ? Le voile d’une fée, ou bien quelque ouvrage plus précieux encore commandé par l’empereur à l’un de ses démons familiers, le petit homme rouge ou le petit homme vert ? Qu’était-ce donc ?

Enfin, prenant pitié de la curiosité impatiente qu’elle venait d’irriter elle-même avec une innocente malice, Joséphine fouilla dans un coin de sa garde-robe impériale et en tira………..

Ce n’était cette fois, ma sœur, ni un cadeau de Napoléon, ni l’œuvre d’un génie : c’était l’œuvre et le présent du marin breton, Pierre Hello, c’étaient les souliers de Marie-Rose.

Car, vous l’avez deviné déjà, l’impératrice Joséphine et la danseuse aux pieds nus ne sont qu’une même personne et qu’un même cœur. Quand l’épée de Bonaparte commençait à découper l’Europe comme un gâteau, Joséphine-Marie-Rose Tascher de la Pagerie, heureuse cette fois, eut la fève et régna. Elle régna longtemps ; mais voilà qu’un jour il se fit tout à coup une grande tempête en Europe ; les neiges de la Russie se soulevèrent d’elles-mêmes pour retomber en blanc linceul sur nos soldats ; les quatre vents nous soufflèrent des avalanches d’ennemis, et il y eut alors en France, aux éclairs du sabre et du canon, et sous les lourds piétinements de la bataille, des tremblements de terre aussi forts que ceux des Antilles… Lorsqu’enfin notre ciel redevint beau, la prédiction de la négresse était accomplie toute entière…, le grand condor foudroyé avait laissé tomber la rose, et la créole des Trois-Ilets, deux fois reine, était morte dans la tempête !



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