Moreau (Hégésippe)conteur et
poète français, né et mort à Paris (1810-1838). Orphelin,
élevé par charité dans un séminaire, il fut d’abord
correcteur dans une imprimerie, à Provins, où il connut et
aima celle qu’il nomme ma sœur
dans ses contes et
ses poésies. S’étant rendu à Paris, il entra comme
compositeur chez Didot, se battit sur les barricades de
Juillet, se fit maître d’étude, végéta sans argent, sans
logis. Il écrivit alors l’Ode
à la faim. Il fonda un journal satirique, Diogène, qui lui valut de vives
inimitiés. Il mourut à l’hôpital, en 1838, à vingt-huit
ans. Il laissait une œuvre courte, mais charmante : cinq
Contes en prose,
gracieux et naïfs : le Gui de
chêne, la Souris
blanche, les Petits
souliers, Thérèse
Sureau, et le Neveu de la
fruitière, réunis à ses poésies en un volume intitulé
le Myosotis. A côté de
satires politiques, et de chansons libertines, pour lesquelles
il n’était guère fait, on trouve dans ses poésies
quelques pièces d’une fraicheur idyllique et d’une
mélancolie pénétrante : la Fermière et
la Voulzie
suffiront à faire vivre son œuvre.